Sais-tu qu’il existe différents modèles d’édition ? On en désigne souvent trois : la maison d’édition traditionnelle (à compte d’éditeur·ice), la maison d’édition à compte d’auteur·ice et l’autoédition. Je te présente les trois modèles dans cet article afin que tu puisses choisir celui qui te correspond le mieux lorsque tu seras dans la phase finale de ton manuscrit.

C’est souvent la voie considérée comme le graal ultime, celle qui assure une large diffusion auprès du public, un immense succès et une reconnaissance auprès des pairs. Dans une maison d’édition à compte d’éditeur·ice, tous les risques financiers sont assumés par la maison d’édition. C’est elle qui possède le savoir, les compétences et les ressources nécessaires à la publication d’un ouvrage.

La maison d’édition possède des devoirs vis-à-vis de ses écrivain·es :

• Accompagner l’auteur·ice dans la finalisation de son récit afin qu’il rencontre les attentes de son public potentiel
• Veiller à la qualité de la langue française dans le manuscrit final (correction orthographique, syntaxique, grammaticale…)
• Faire réaliser une mise en page appropriée
• Proposer une illustration de couverture qui rencontre les codes du genre
• Effectuer les démarches administratives obligatoires et conseillées dans le cadre de la parution d’un ouvrage (j’en parle ici pour la Belgique)
• Imprimer les exemplaires du livre
• Prendre en charge la diffusion et la distribution des ouvrages
• Assurer la promotion de celui-ci en vue d’en maximiser les ventes

La maison d’édition dispose aussi de droits, dont les droits de diffusion, d’exploitation et de représentation de l’ouvrage.

Un·e auteur·ice qui publie un roman en maison d’édition traditionnelle, en Belgique, touche généralement entre 8 et 10 % (la fourchette réelle est de 5 à 12%) du prix du livre HTVA  en droits d’auteur·ices.

Il faut vraiment se méfier des maisons d’édition qui ne se présentent pas à compte d’auteur·ice. Inconsciemment ou non, elles donnent souvent de faux espoirs aux nouveaux écrivain·es qui ont le sentiment d’entrer dans une maision d’édition traditionnelle alors que ce n’est pas le cas.

Ce modèle d’édition à compte d’auteur·ice n’a pas de véritables règles. Dans ces cas-là, l’éditeur·ice s’apparente plutôt à un prestataire de services : il ou elle peut donner un conseil sur le manuscrit, le corriger, le faire imprimer, éventuellement le distribuer… Mais tous ces services ont un coût, supporté par l’auteur·ice. Honnêtement, je ne connais personne qui soit ressorti satisfait de ce type d’édition.

C’est, selon moi, le modèle à fuir… Sauf si, vraiment, tu as de l’argent à investir dans ton projet littéraire et que tu as véritablement besoin d’un guide. Sauf si, aussi, la maison d’édition t’offre de super avantages : une belle rémunération, une distribution au top, une visibilité incroyable… Alors là, cela pourrait être intéressant. Si tu en connais une qui fonctionne comme ça, n’hésite pas à me la renseigner !

Petit + : Librinova cite dans cet article une série de maisons d’édition à compte d’auteur·ice.

Autoédition ou maison d’édition (à compte d’éditeur·ice ou d’auteur·ice), chaque voie a sa place dans le paysage littéraire. Ce qui est super important, c’est de très bien se renseigner avant de signer un quelconque contrat, que ce soit celui d’une maison d’édition ou d’une plateforme en ligne.

Pose-toi les bonnes questions, évalue tes besoins et tes envies, analyse les risques que tu es prêt·e à prendre… Suis ton instinct et ton coeur ! 

PS : sache aussi que tu n’as pas à choisir l’un ou l’autre modèle de manière exclusive… Certain·es auteur·ices optent pour des modèles hybrides, alternant dans leur parcours édition traditionnelle et autoédition.