Conférences des auteurs indépendants à Paris – Jour 2
Quelle meilleure façon de débuter le second jour de la Conférence des auteurs indépendants à Paris que de savourer un croissant beurré en terrasse un 13 novembre ? Ah je sais, ajouter un pain au chocolat praliné à tomber ! :p La nuit n’a pas été reposante, comment aurait-elle pu l’être après une soirée aussi palpitante ? Les rencontres, les échanges, les sensations… Tout tourbillonnait dans mon esprit au moment de me coucher. Ce matin, je suis ravie de me diriger vers l’Espace Saint-Martin. J’ai mémorisé le trajet la veille et prends le temps de flâner un peu pour allonger ces dix minutes de marche dans la fraicheur matinale.
Roxane Dambre – Hard skills, soft skills, de l’auteur qui gribouille à l’auteur professionnel
Roxane Dambre est une oratrice hors pair ! Si certaines personnes ne sont pas bien réveillées, je suis sûre que Roxane a su les captiver. Son enthousiasme vient brillamment ouvrir cette seconde journée de conférences. Roxane nous parle des éléments qui différencient les auteur∙ices amateur∙ices des pros.
Elle distingue deux catégories de compétences :
- Les hard skills :
- La qualité du texte (sur la forme et le fond)
- La qualité des éléments de marketing (la typographie, la mise en page, la couverture, le résumé)
- Les soft skills :
- La communication de l’auteur∙ice sur les réseaux (de façon pro)
- La posture de l’auteur∙ice dans la vraie vie (apprendre à bien parler de son roman)
Selon Roxane, les hard skills doivent être déléguées à des professionnels : correcteur∙ices, graphistes… C’est ça qui fait d’un livre un objet pro : l’auteur∙ice n’hésite pas à faire appel à des personnes plus compétentes pour effectuer les tâches qu’ielle ne maitrise pas.
Quant aux soft skills, elles sont à conserver, ce sont elles qui font notre identité d’auteur∙ice ! Je valide à 100% ses propos et me sens rassurée. J’ai mis en place tout ce qu’il fallait pour ne pas être une gribouilleuse !
[P’sst : elle propose des masterclass, si tu veux devenir un∙e auteur∙ice pro, n’hésite pas à aller les découvrir ! ]
Antidote – Atteignez de nouveaux sommets littéraires avec Antidote
J’avais déjà entendu parler d’Antidote, un logiciel de correction grammaticale et d’aide à la rédaction, mais je ne l’avais jamais utilisé. Antidote, c’est en réalité plus que de la simple correction orthographique, grammaticale, syntaxique… Il peut adapter la ponctuation, reformuler des phrases, éviter les belgicismes, transformer un texte en orthographe rectifiée…
Waw. Il me faut cet outil, il va incontestablement me permettre de peaufiner mes textes et d’améliorer la qualité de l’écriture de mes récits. Le tout pour 49€/an (59€ la première année), ce qui me parait tout à fait correct.
AD Martel – Multi-genres : multi-succès ou piège dissimulé ?
Dois-je encore présenter AD Martel, cette autrice liégeoise à succès multi-genres et hybride ? Fantasy, romance, feel good, romans historiques… Autoéditée et présente dans des maisons d’édition de renom comme Calmann-Levy avec sa dernière saga. Cette autrice généreuse mérite d’être connue. Bref, je m’égare.
Pour parler du multi-genres, AD Martel a interrogé les autrices autour d’elles : qu’écrivent-elles comme genres différents ? Ont-elles plusieurs noms de plumes ? Comment organisent-elles leurs réseaux sociaux ? Doivent-elles à chaque fois conquérir un nouveau lectorat ou parviennent-elles à emmener leurs fans dans plusieurs genres ?
Cette intervention n’apporte pas de véritable réponse, car chacun∙e est libre de choisir la formule qui lui convient le mieux, mais elle délivre un éclairage sur une situation que bon nombre d’auteur∙ices connaissent. Car si les lecteur∙ices aiment découvrir plusieurs types d’histoires, nous aimons aussi écrire dans plusieurs genres.
Amélie Jeannot – Doudous et dragons : l’équilibre fantastique d’une maman auteure
Cette femme est une super-héroïne. Non, mais je ne sais pas s’il y a des mamans autrices par ici… Dites-moi que vous hallucinez aussi si je vous dis :
- Amélie Jeannot écrit environ 10 romans par an
- Amélie Jeannot écrit un roman de 350 pages en trois semaines
- Amélie Jeannot écrit 2 à 3h par jour du lundi au vendredi
- Amélie Jeannot a trois enfants dont un bébé
Voilàààà, tout est dit. Je pensais que j’allais pouvoir me connecter à cette maman autrice, mais j’ai l’impression qu’on n’évolue pas dans le même monde.
En réalité, je suis super admirative. Elle doit avoir une imagination de fou, une structure impeccable dans sa tête, une rapidité de frappe sur le clavier jamais vue… Chapeau à elle de mener une carrière d’autrice aussi prolixe et une vie de maman comblée !
Carrie – Déléguer aux bonnes personnes pour multiplier ton impact
Carrie met en évidence l’une des difficultés des auteur∙ices indépendant∙es : devoir jongler entre touuute la montagne de choses qu’on veut faire, qu’on doit faire et qu’on rêve de faire. Avec toutes les tâches à effectuer, on s’éloigne parfois du moteur de notre activité : l’écriture. Et ce n’est pas ma to-do list qui vous dira le contraire (d’ailleurs, je suis en train d’écrire cet article de blog et non d’avancer sur l’un de mes manuscrits).
Mais quelles tâches déléguer ? Comment ? A qui ? Avec quel résultat ? Carrie met en évidence des points auxquels je n’avais jamais pensé. Soyons lucides, la maniaque du contrôle que je suis n’est pas prête à franchir ce cap (et je n’ai pas encore assez de revenus pour ça non plus ^^).
Alex Sol – Tiktok et moi : comment je vends mes livres grâce à cette plateforme | Eulalie Lombard – Comment j’ai fait de Tiktok mon allié
Je ne suis pas sur Tiktok. Je n’ai pas envie d’être sur Tiktok. Je trouve que je passe déjà suffisamment de temps sur les réseaux sociaux comme ça et je n’aime vraiment pas me mettre en scène en vidéo. Je ne me sens donc pas concernée par ces conférences, mais je suis une personne respectueuse et curieuse, donc j’ouvre mes oreilles.
Je suis Alex Sol sur Instagram, mais je ne me rendais pas compte à quel point cette nana était passionnante ! Elle nous démontre concrètement comment ses ventes ont significativement augmenté grâce à des vidéos postées sur Tiktok, sans fournir trop d’efforts et sans se mettre en scène ! Waw ! D’un coup, percer sur ce réseau me semble abordable et envisageable.
Son intervention a été suivie par celle d’Eulalie Lombard. Style différent, mais résultat identique : ses vidéos sur Tiktok lui permettent de vendre ses romans ! Eulalie est jeune, talentueuse, pétillante et super dynamique.
Ces deux interventions auront le mérite d’activer dans un coin de ma tête cette possibilité : peut-être qu’un jour… je me lancerai aussi sur Tiktok…
SagaStorify – Chiffres du marché audiobook, l’avenir de l’audiobook et les prochains développements
Cela fait un moment que je m’interroge sur la possibilité de proposer mes romans en version audiobook. Je n’avais pas encore vraiment investigué le marché, mais j’avais entendu que c’était assez cher à la conception.
Après avoir présenté le marché de l’audiobook, SagaStorify présente les formules accessibles aux auteur∙ices indépendant∙es :
- Modèle 1 : SagaStorify prend en charge tous les coûts de fabrication de l’audiobook et l’auteur∙ice est rémunéré∙e quand ces coûts ont été rentabilisés (25% de droits d’auteur).
- Modèle 2 : l’auteur∙ice fournit le fichier audiobook et sa marge est de 70%.
Génial, ça semble super facile d’obtenir son livre en audiobook du coup ! Et c’est même possible sans débourser un centime… SAUF que :
- SagaStrorify sélectionne soigneusement les projets dans lesquels il investit (logique) en fonction des genres qui fonctionnent le mieux et de la force de frappe de l’auteur∙ice
- Les premiers audiobooks réalisés avec le modèle 1 ont mis environ 2 ans avant d’être rentabilisés et donc avant que l’auteur∙ice commence à percevoir des sous.
A réfléchir donc et voir si je pourrais correspondre à ce qui est recherché par SagaStrorify ou un autre acteur∙ice du secteur. Mais sachant que l’audiobook est en croissance, il y a fort à parier que les opportunités vont être de plus en plus nombreuses… et rentables.
Soirée en solo à Paris
Le public se lève presque d’un seul geste et enfile sa veste en direction de la sortie. Les gestes sont lents, comme si personne n’avait véritablement envie de s’en aller. Pourtant, la réalité rattrape cette parenthèse suspendue, certain∙es sont contraint∙es d’accélérer l’allure pour attraper un train qui ne les attendra pas. On se fait la bise, s’envoie un petit geste de la main, se dit « au revoir, à bientôt, à l’année prochaine, on se voit en Belgique? ».
Des visages devenus familiers en quelques minutes vont redevenir des miniatures sur écran. Des longues conversations se transformeront en pouces levés.
Je garderai ce sentiment d’appartenance à une communauté, cette sensation de ne pas être seule, ce plaisir d’échanger avec des personnes qui partagent une partie de ma réalité.
Mes pas me guident vers la belle Notre-Dame, à quelques minutes de là, fraichement rénovée. Elle me parait plus petite que la dernière fois que je l’ai vue, cinq ans plus tôt. Je longe la Seine alors que l’obscurité tombe sur Paris, salue le théâtre de la Monnaie et me dirige vers le Louvres. Paris vit. Paris vibre et je vibre avec elle. Je savoure le froid qui se glisse dans mon cou, le vent qui ébouriffe mes cheveux lâchés, le contraste saisissant entre la foule autour de moi et la solitude qui m’habite. Une solitude voulue, souhaitée, nécessaire.
La nuit enveloppe la ville Lumière et je marche pendant une heure. Soixante minutes à m’émerveiller, soixante minutes pour retomber sur mes pieds. Retrouver le calme intérieur après l’excitation de ces deux journées. Je prends le temps de flâner, de regarder vraiment, de photographier, d’apprécier cette ville décriée pour ce qu’elle est : la ville de tous les possibles. Voilà ce que Paris me murmure : tu peux y arriver. Rien n’est impossible. Poursuis tes rêves, parce que tu es capable de les concrétiser.
Tu as envie de découvrir tout le contenu de la conférence des auteurs indépendants ?
-> Rendez-vous en replay sur le site internet de l’organisatrice, Jupiter Phaeton.
Tu as envie que je t'aide à autoéditer ton livre ?
Autoédition ne veut pas dire soloédition ! Si écrire un roman est souvent considéré comme une activité solitaire, je te rassure tout de suite, tu peux très bien t’entourer pour publier toi-même ton livre. Aujourd’hui, j’aide les auteur·ices belges qui ont envie de se lancer dans l’autoédition eux-mêmes (sans plateforme) à concrétiser leur rêve.
Je suis impatiente de discuter de ton projet avec toi !
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