Cela fait un an que j’attendais de pouvoir assister à la Conférence des auteurs indépendants à Paris, organisée par Jupiter Phaeton. Littéralement. J’ai appris son existence l’an dernier, juste après qu’elle soit terminée. J’avais été déçue, triste, frustrée de ne pas l’avoir connue plus tôt, de ne pas y avoir assisté. Alors si toi, tu as loupé l’événement de cette année, je t’y emmène avec moi… C’est parti !

Tu peux demander autour de moi, je suis la reine de l’organisation et de la planification. Je ne laisse que peu de place aux imprévus auxquels je pare avec une aisance feinte. J’aime que tout soit bien calculé, planifié, organisé… Cela me permet de ne pas stresser. Je m’y suis prise un peu tard pour acheter les billets à la conférence, les tickets de train et réserver mon hôtel, mais tout était prêt pour le jour J. Je devais partir tôt ce mardi 12 novembre (7h13 Gare du Midi à Bruxelles), j’avais donc décidé de loger chez ma belle-soeur la veille pour n’avoir que deux trams à prendre plutôt qu’enchainer deux trains depuis mon domicile.

Je m’étais dit « pas de stress, tout roule… » Ma belle-soeur m’avait calculé large le temps de trajet et je quitte son appartement vers 6h20. SAUF QUE. Un tram me passe sous le nez. Le suivant est en retard. Et le second tram me passe aussi sous le nez. Mes mains se mettent à trembler. Je vais rater le train, je vais rater le train… Ma pensée positive est toujours en jour férié. J’actualise GoogleMaps toutes les minutes et mon arrivée Gare du Midi est prévue pour 7h10. Trois minutes pour attraper un train Gare du Midi, tu sais ce que ça veut dire ? Je me sens comme Tom Cruise. Mission impossible. Non, mission possible. « Les trains démarrent souvent plus tard, tu peux le faire », m’encourage ma belle-soeur au téléphone. Arrivée à la Gare du Midi, j’ai l’impression de courir comme une poule sans tête. Je perds tout mon sens de l’orientation, je cours comme une folle et j’effleure mon train qui quitte le quai. Je l’ai loupé.

Le personnel de l’Eurostar me réprimande comme une petite fille. « C’est dangereux, Madame. » Je suis dans une panique totale, je perds tous mes moyens. Je ne peux pas imaginer manquer ces trois jours de formation à Paris. Ces trois jours de reconnexion à mon moi autrice, dont j’ai viscéralement besoin.

Je te passe les détails, mais heureusement, la cheffe de gare, très sympa, me permet de prendre le train suivant, qui démarre trente minutes plus tard, sans aucun supplément. OK, je vais arriver en retard et rater une partie de la première présentation, mais je vais partir rapidement. La gorge en feu d’avoir couru, je me ressaisis. Je vais partir. Ce n’est pas fini ici.

Prendre un ticket de métro, monter dans la première rame et cinq minutes de marche plus tard, j’arrive enfin à l’Espace Saint-Martin, proche du quartier du Marais, où se déroulent les deux jours de conférence. Après avoir récupéré mon badge, je me faufile dans la salle. J’aperçois de l’autre côté de la rangée ma copine autrice Florine Lambert qui est déjà bien installée.

Je prends en cours la conférence de Tamara Balliana (je regarderai le replay plus tard). Elle parle de l’outil Notion qu’elle utilise pour organiser tous ses romans. Je connais l’outil pour l’avoir un peu utilisé, mais elle présente toute une palette d’actions hyper intéressantes à développer. Elle y intègre ses fiches personnages et crée des liens entre ses différents romans.

Notion, c’est un outil qui ne me paraissait pas simple à maitriser, mais l’amplitude de ce que Tamara montre comme utilisation m’encourage à réitérer l’expérience.

Voilà un autre moment que j’attendais avec impatience : la soirée de réseautage. Après cette première journée intense de conférences, Jupiter Pheton nous offre un joli cadeau : celui d’apprendre à se connaitre, discuter ensemble, partager nos expériences, approfondir les discussions avec les intervenant∙es… Les bulles aident à se détendre, les petits fours sont délicieux et chaque rencontre est savoureuse. Un visage se révèle être un compte Instagram suivi depuis longtemps et un prénom devient un nouveau contact dans ce monde merveilleux de l’autoédition. C’est l’occasion de papoter avec Florine, Sabine, Marwa, Solène, Eloïse, Emmanuelle, Judy, Georgina… Et toutes les autres. Merci pour vos mots, vos sourires, vos confidences, vos rires ! Vous êtes incroyables !

La soirée se poursuit dans un café parisien. Toutes les autrices semblent s’être donné rendez-vous sous cette terrasse couverte. Parmi ces femmes inspirantes, je me sens exactement où je dois être. A ma place.